A
AVANT
L’EXIL
Juste
avant l’exil,
Juste avant
l’exil,
On pose un
dernier regard sur sa ville,
Les colliers de
fleurs que les hommes enfilent
Et plus loin, sur
le bord du quai,
Le secret que
personne ne sait,
C’est qu’on est
né ici
Et qu’on sait ce
qu’on va laisser,
Alors on reste
assis
Juste avant
l’exil.
Ça semblait facile
De tout quitter.
On était le loup
sans son collier,
L’arbre sans son
espalier
Mais quand le
sable a quitté le sablier,
Que la pierre et le marbre se sont brisés,
Que le chêne a
fini quand même par tomber,
On se retrouve
comme on est né
A nouveau dans un
monde de damnés,
A nouveau dans un
monde de damnés,
Sans rien ni
personne pour nous aider.
Juste avant...
Juste avant
l’exil,
Juste avant
l’exil,
Avant le dernier
regard sur la ville,
Dans le bruit des
trains qui défilent
Et là-bas, sur le
bord du quai,
Comme la flamme
d’un briquet,
Dans une main qui
tremble,
Ce visage, on le
connaît :
Il nous ressemble.
Juste avant
l’exil,
Que cherche-t-il
vers l’horizon?
Le dessin dans la
forme d’une maison
Ou peut-être la
guérison.
Quand le sable a quitté le sablier,
Que la pierre et le marbre se sont brisés,
Que le chêne a fini quand même par tomber,
On se retrouve comme on est né
A nouveau dans un monde de damnés,
A nouveau dans un monde de damnés,
Sans rien ni personne pour nous aider.
On se retrouve....sans rien ni personne pour nous aider
On se retrouve comme on....
On se retrouve
comme on...